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Prévenir le décrochage scolaire avec une dyslexie
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Prévenir le décrochage scolaire avec une dyslexie
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Décrochage scolaire et dyslexie : comprendre l'impact du trouble dys dans la scolarité pour prévenir les risques et mettre en place un soutien adapté.
En France, environ 9 % des jeunes de 16 à 25 ans arrêtent temporairement ou définitivement leurs études secondaires. Les causes sont multiples. Elles sont à la fois individuelles et contextuelles. De raisons familiales en expériences négatives, il n’y a pas une mais des raisons différentes. Néanmoins, la plupart du temps, ce processus se démarre sournoisement plusieurs années avant l’abandon scolaire. Parmi les facteurs déclencheurs, on retrouve notamment les difficultés scolaires répétées en classe. Les jeunes dyslexiques y sont confrontés très tôt dans leur parcours. Alors, comment prévenir le décrochage scolaire avec une dyslexie ? Quels sont les obstacles à surmonter avec des troubles des apprentissages ? Comment identifier les premiers signes de souffrance à l’école ? Après un repérage des facteurs de risque, vous découvrirez quelles actions mettre en place pour préserver les enfants dys.
Les élèves dyslexiques sont confrontés très tôt à des défis. Et comme les troubles du neurodéveloppement s’expriment quasi exclusivement à l’école, elle devient le lieu qui sanctuarise leurs problèmes. Le risque de décrochage est alors plus élevé.
La dyslexie est un trouble du langage écrit qui complique l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Elle fait partie de la famille des troubles du neurodéveloppement. Même en fournissant des efforts importants, les troubles sont persistants et durables. Être dys, c’est pour la vie. Avant qu’un diagnostic soit posé, les difficultés ont pris de l’ampleur, occasionnant parfois un retard scolaire important. Alors, évidemment, l’estime de soi et la motivation sont mises à mal.
L’enfant redouble d’efforts pour lire et écrire. Sa mémoire de travail sature rapidement. Il se fatigue vite. Les consignes complexes lui posent un problème. Et toutes les matières qui passent par l’écrit finissent par être impactées. Les adultes ont multiplié les demandes et les exercices. Jusqu’au moment où un trouble du neurodéveloppement est interrogé.
Le repérage des troubles des apprentissages prend souvent du temps, parce qu’il faut déjà observer l’élève. Peut-être ses difficultés sont-elles passagères ? Mais quand le doute s’installe, un bilan précoce avec une orthophoniste évite un enkystement des problèmes.
Le système scolaire classique repose principalement sur un passage par l’écrit. Avec une dyslexie, lire et écrire des phrases ou des mots met tout de suite en difficulté, voire en échec. Les méthodes d’apprentissage conventionnelles sont peu appropriées aux besoins spécifiques des enfants dyslexiques. La répétition des échecs scolaires renforce un sentiment de dévalorisation et de frustration qui peuvent décourager l’élève.
Par exemple, lors d’une évaluation standardisée, un enfant dyslexique peut avoir besoin de plus de temps pour lire et comprendre les consignes. Il peut aussi avoir besoin d’un texte écrit dans une police adaptée. Sans aménagement, il risque de ne pas pouvoir finir, ce qui est souvent interprété comme un manque de compétences et non comme une limite liée à son trouble. Assez rapidement, cette mise en échec systématique peut le pousser à se décourager totalement.
L’accumulation de ces situations amène certains élèves à repousser les apprentissages en général, voire à développer un rejet. On estime que la phobie scolaire concerne environ 1 à 2 % des élèves de l’école maternelle au lycée. Dès l’école primaire, la prise de conscience des différences augmente les facteurs de risques.
De nombreux adultes, parents comme professeurs, ont des préjugés sur les troubles dys. Ce manque de compréhension peut conduire à des attentes démesurées ou à une stigmatisation, aggravant les difficultés scolaires de l’élève.
Un enseignant qui n’a pas reçu de formation sur les troubles des apprentissages peut avoir des demandes et des réactions inappropriées. L’élève est parfois perçu comme paresseux ou inattentif. Et dans un souci de bien faire, les parents ajoutent des exercices et du travail supplémentaires. Mais si les méthodes utilisées ne répondent pas aux spécificités du trouble dys, elles finissent par épuiser l’enfant et lui renvoyer une image dévalorisante. « De toute façon, je sais pas lire », « Je suis nul en lecture »…
Sensibiliser les équipes pédagogiques et les camarades de classe est essentiel pour créer un environnement inclusif et bienveillant. Et le dialogue régulier avec les professeurs reste le garant d’une harmonisation des demandes faites à l’enfant.
Toute forme de différences est un facteur de risque pour les intimidations. On estime que, sur les 5 % d’écoliers touchés par le harcèlement scolaire, 6 sur 10 sont porteurs de troubles dys. Les élèves dyslexiques peuvent être la cible de moqueries ou d’humiliations en raison de leurs difficultés en classe. Ce harcèlement, qu’il soit verbal ou physique, augmente leur désengagement envers l’école.
Là encore, une méconnaissance des troubles du neurodéveloppement accentue les discriminations. L’association e-Enfance a mis en place un numéro d’appel gratuit et anonyme, le 3018, pour dénoncer ces situations. Tout changement de comportement est à considérer avec attention par les adultes :
Tout le travail de l’école inclusive est de faciliter la compréhension des différences. Un climat bienveillant favorise l’empathie. C’est l’un des facteurs de prévention du harcèlement et de la phobie scolaires.
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Identifier les premiers signes de décrochage scolaire est crucial pour intervenir à temps. Ces signaux peuvent varier d’un enfant à l’autre, mais certains indicateurs sont fréquents.
L’Éducation nationale définit trois profils d’élèves.
Ces élèves sont en rupture avec le système éducatif, surtout dans le secondaire (collège et lycée). Le processus de décrochage scolaire se définit en trois phases :
Certains professeurs, comme l’enseignant et auteur Rachid Zerrouki, aiment apporter des nuances dans la catégorisation des profils. Il parle d’élèves « décrochés », « car aucun de ces élèves-là n’a fait le choix de quitter l’école. » Il préfère « l’utilisation de la voix passive pour montrer qu’ils ont été contraints à quitter l’établissement par toutes sortes de facteurs. » Le choix des mots n’est pas sans incidence, puisqu’il déplace la responsabilité sur les adultes. Les professeurs comme les parents sont les garants du repérage et de la prévention du décrochage.
Lorsque l’enfant commence à perdre de l’intérêt pour l’école, il peut montrer une démotivation croissante. Ses performances scolaires sont en baisse, y compris dans les matières où il était plus à l’aise. Cette attitude peut être progressive ou soudaine.
Il ne trouve plus sa place en classe et préfère se résigner.
Les troubles du comportement, comme l’irritabilité, l’agressivité ou le repli sur soi, sont souvent des réponses à un mal-être profond. L’enfant cherche à éviter les situations qui le mettent en difficulté, ce qui peut se traduire par une absence d’implication à l’école comme à la maison.
Ces changements de comportement peuvent inclure :
Si ces comportements sont ignorés, ils peuvent s’aggraver et devenir un frein majeur à la rééducation de son trouble dys.
Un enfant en rejet peut commencer à manquer l’école de manière régulière. L’absentéisme est un signe avancé de décrochage et nécessite une attention immédiate.
L’absentéisme peut être justifié par des raisons variées :
Toutes les excuses sont valables pour échapper à une situation vécue comme stressante et anxiogène. Même si ces arguments ne sont que des prétextes, ils sont l’expression d’un profond mal-être. Les adultes qui accompagnent l’enfant dys doivent travailler ensemble pour identifier les causes de cet absentéisme et y répondre rapidement.
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Pour prévenir le décrochage scolaire chez un enfant dyslexique, plusieurs mesures peuvent être mises en place. Ces actions nécessitent une approche collaborative entre les parents, les enseignants et les professionnels de santé.
Un diagnostic précoce est essentiel pour identifier les besoins de l’enfant et développer des stratégies adéquates. Les bilans réalisés par une orthophoniste permettent d’évaluer l’ampleur des difficultés et de proposer des solutions personnalisées. Dans la plupart des cas, la dyslexie va de pair avec un autre trouble des apprentissages. On retrouve fréquemment une dysorthographie associée, une dyspraxie ou un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H). Être multidys n’augmente pas les problématiques, mais suppose une intervention pluridisciplinaire (psychomotricien, ergothérapeute, psychologue).
Le diagnostic des troubles dys ouvre également la voie à des adaptations pédagogiques, réduisant ainsi l’impact des difficultés sur la scolarité de l’élève. Il garantit la mise en place d’un plan d’intervention pertinent.
Les orthophonistes jouent un rôle clé dans l’amélioration des compétences en lecture et en écriture. Parallèlement, d’autres professionnels de santé, comme les psychologues, peuvent aider à gérer les émotions associées aux difficultés d’apprentissage.
erDes séances régulières pourront permettre à l’enfant de progresser à son rythme et de retrouver confiance en ses capacités. Ces séances doivent être adaptées à ses besoins spécifiques, qu’il s’agisse de renforcer la reconnaissance des mots, d’améliorer la fluidité de lecture ou de travailler sur des exercices de compréhension. Des exercices de gestion du stress ou des techniques de relaxation aident à développer la concentration et un état d’esprit positif.
Les aménagements scolaires sont indispensables pour offrir à l’enfant un environnement d’apprentissage inclusif :
Ces dispositifs d’aide sont être mis en œuvre dans le cadre d’un plan d’accompagnement personnalisé (PAP) ou dans un projet personnalisé de scolarisation (PPS). Ils sont établis en collaboration avec les parents, les enseignants et les professionnels de santé.
Pour motiver un enfant dyslexique, il est pertinent de varier les approches pédagogiques et de rendre l’apprentissage interactif. Les méthodes classiques répondent peu à leurs besoins. Pour remobiliser leur intérêt, il est bon de tester différentes stratégies.
Les enseignants doivent également encourager l’autonomie en proposant des activités adaptées au niveau de l’enfant et en valorisant chaque progrès.
Les nouvelles technologies jouent un rôle déterminant dans la gestion des troubles dys. Voici quelques exemples d’outils utiles :
L’accès à ces outils doit être encouragé à la maison et en classe pour que l’enfant puisse en tirer un maximum de bénéfices. Lors d’une demande d’aide auprès de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH), une aide au financement de dispositifs numériques peut être accordée.
Le dialogue entre les parents et les professeurs est essentiel pour suivre les progrès de l’enfant et ajuster les mesures mises en place. Cette collaboration garantit une continuité dans l’accompagnement et aide à résoudre rapidement les difficultés émergentes. Ces moments peuvent inclure :
La coéducation renvoie un signal fort à l’enfant dys : les adultes qui l’entourent se préoccupent de lui.
L’estime de soi est souvent fragilisée en raison des échecs répétés. Les émotions sont à fleur de peau. La prévention du décrochage scolaire chez les enfants dyslexiques passe par une valorisation de chaque réussite, aussi petite soit-elle. Tous les efforts fournis sont également mis en avant. Les parents et les enseignants peuvent :
Enfin, il est crucial d’aider l’enfant à envisager un avenir positif malgré ses troubles dys. Les parents et les enseignants peuvent :
Il n’y a pas une seule manière de réussir son parcours scolaire.
Les troubles des apprentissages confrontent les élèves à des difficultés profondes et durables. Sans prise en charge globale de leurs troubles, une spirale de l’échec s’enclenche. La phobie scolaire n’est jamais loin. Et la menace d’un décrochage scolaire avec une dyslexie pèse lourdement sur les élèves. L’investissement des adultes qui l’entourent doit être collectif et collaboratif. Tous les acteurs éducatifs et les parents sont des partenaires au service de l’enfant et de la prévention de l’abandon scolaire. Le bien-être d’un futur collégien ou lycéen se construit à l’école primaire et avec les professionnels de santé. Les défis à franchir pour un enfant dys sont réels, mais pas insurmontables. Chacun mérite de trouver sa place à l’école et de s’y épanouir. En adoptant les bonnes stratégies, cette mission est possible !
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Avec Catherine Grosmaitre PhD, Neuro-psychologue à l’Hôpital Necker-Enfants Malades
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