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L’évaluation scolaire de l'enfant dyslexique : adapter les pratiques
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L’évaluation scolaire de l'enfant dyslexique : adapter les pratiques
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Comprendre l’évaluation scolaire pour l’enfant dyslexique : importance des adaptations personnalisées et collaboration parents-enseignants.
8 parents sur 10 estiment que l’évaluation montre ce que leur enfant apprend en cours. Dans le système éducatif français, il n’y a pas d’apprentissage sans contrôle des connaissances. Elle renseigne les professeurs sur le niveau des élèves. Et elle renvoie aussi à l’enfant un état des lieux de ses acquis. Mais lorsqu’il présente une dyslexie ou tout autre trouble des apprentissages, la note est souvent discordante avec les efforts fournis. L’évaluation scolaire pour un enfant dyslexique peut devenir une source de stress et de difficultés importantes. Heureusement, il existe des moyens d’adapter les bilans et toutes les épreuves qui jalonnent son parcours. Explorons comment l’école peut offrir à chaque élève dys une chance équitable de réussite.
Échouer à un contrôle ou ne pas atteindre les objectifs fragilise l’estime de soi d’un enfant dys. Et inquiète ses parents. Que l’affichage soit sous forme de notes, de couleurs ou de lettres, la réception reste douloureuse. Mais tout comme un trouble du neurodéveloppement ne définit pas l’enfant, sa note non plus. Un faible résultat ne traduit pas forcément tout le potentiel ni les efforts fournis.
Comprendre le bilan d’une évaluation scolaire d’un enfant dyslexique passe par la compréhension fine de ses besoins. Chaque dys a ses spécificités. La dyslexie est un trouble du langage écrit, elle affecte la capacité à apprendre à lire. Elle est régulièrement combinée à une dysorthographie qui altère la mémorisation et l’application de l’orthographe. Comme pour tous les troubles du neurodéveloppement, l’intelligence est dans la norme. Seul le fonctionnement neuronal diffère. Dans la pratique, un élève dyslexique aura des difficultés à :
Avant même de mobiliser ses compétences, un enfant dys doit d’abord surmonter les obstacles de la lecture et de l’écriture. Par ailleurs, la fragilité de sa mémoire de travail et sa fatigabilité ralentissent encore l’exécution des consignes. Ses ressources cognitives sont épuisées avant d’avoir mis en œuvre ses connaissances. Sa lenteur dans le traitement de l’écrit impacte sa capacité à suivre le rythme standard.
C’est pourquoi, dès le moindre doute, les parents doivent s’orienter vers une orthophoniste. Elle est la seule à pouvoir réaliser un bilan. Plus le repérage de dyslexie est précoce, meilleure sera la prise en charge. La professionnelle du langage dresse alors un profil des fragilités, mais aussi des points d’appui. À partir de là, les méthodes d’enseignement sont adaptées à ses singularités et à son ressenti émotionnel.
Les troubles dys sont souvent accompagnés d’une forte anxiété de performance. Chaque bilan est soumis à une importante pression de réussite. Malgré ses efforts, l’enfant dys ne parvient pas à atteindre le niveau attendu. Parfois, il préfère ne pas agir plutôt que de risquer une mise en échec et de décevoir ses parents. Cette peur d’échouer prend l’apparence de stratégies élaborées, comme l’évitement des tâches difficiles ou la procrastination, aggravant alors les lacunes. Le stress des épreuves évolue en anxiété.
À force d’être confronté à des difficultés, l’enfant dyslexique finit par anticiper sa défaite. Un cercle vicieux du découragement s’enclenche. La névrose d’échec a été abordée par le psychiatre et psychanalyste René Laforgue. Elle décrit l’intériorisation et la répétition des mises en situation d’échec. Ici, l’enfant dys se dévalorise et se convainc de ne pas être capable de réussir. Chaque bilan de ses connaissances est pour lui une nouvelle confirmation de ses difficultés. Il définit sa valeur à l’échelle de ses notes. Si elles sont mauvaises, elles sont alors la preuve évidente qu’il n’est pas performant. Il se déprécie, il perd confiance en lui et s’isole. Et lorsqu’il parvient à percevoir ses progrès, il les minimise automatiquement (« Ouais, mais là, c’était facile », « Les autres ont une des meilleures notes »).
L’hypersensibilité des enfants porteurs de troubles des apprentissages est un facteur propice à ces difficultés. Différents professionnels de santé, comme des psychologues, peuvent compléter le suivi orthophonique.
Imaginons un instant le quotidien d’un enfant dys lors d’une journée d’interrogations. La dictée est la bête noire de la plupart des élèves porteurs de troubles ou non. Et avec une dyslexie, cette épreuve est une mise difficulté assurée. Les tests chronométrés et les consignes multiples génèrent aussi d’autres obstacles. Le processus se répète à chaque fois que des réponses écrites sont demandées. Tous ces formats amènent l’enfant à se concentrer sur ses faiblesses plutôt que sur ses points forts.
Lorsque les échecs se répètent trop, le sentiment d’exclusion prend le pas sur le reste. Or, un des besoins premiers de l’être humain est d’appartenir à un groupe et de se sentir reconnu par ses pairs. Si ce n’est plus le cas, l’élève finit par se résigner puis s’éloigner. Il ne se perçoit pas comme légitime en classe. Il est en souffrance. Ses notes ne reflètent pas ses efforts. Alors, « à quoi bon continuer ? »
Sa motivation diminue. Il se désengage du travail demandé et ses résultats baissent encore davantage. Des maux de ventre, de tête ou autres signes de somatisation se multiplient. Il se sent mal. Son comportement à l’école comme à la maison change. Il peut devenir plus agité ou à l’inverse s’effacer. Il perd sa joie de vivre.
Chaque changement est un signal à considérer pour éviter le décrochage scolaire en aménageant son quotidien.
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Chaque temps de classe doit faire l’objet d’une stratégie propre aux besoins de l’enfant dys. Les épreuves notées ne font pas exception aux adaptations pédagogiques. Elles s’inscrivent dans la globalité de l’accompagnement.
Une fois le diagnostic posé, l’adaptation des pratiques du contrôle des connaissances devient plus précise. La stratégie d’aide vise à compenser les difficultés de l’enfant liées au trouble, tout en permettant une mesure juste des compétences. Comme le souligne Pierre Lemaître au micro d’Elvire Cassan, tout le système éducatif français s’appuie sur un passage par l’écrit. Alors, évidemment, pour un enfant porteur de troubles du langage, se mettre en action pose un problème dès le départ.
Mais bon nombre d’interrogations peuvent se faire sous d’autres formes pour soulager la lecture et l’écriture :
Des plans d’aide scolaires sont prévus par l’Éducation nationale pour favoriser l’école inclusive. Ils offrent un cadre bienveillant à l’apprentissage des enfants dyslexiques. Ils organisent la personnalisation des épreuves tout en respectant le potentiel de chaque élève.
Chaque plan d’appui à la scolarisation formalise les adaptations pédagogiques. Il garantit un suivi rigoureux et une cohérence des ajustements préconisés, notamment par l’orthophoniste ou les enseignants spécialisés. Seuls le PAP et le PPS peuvent déterminer un aménagement des examens. L’Éducation nationale prévoit différents protocoles pour adapter les épreuves aux spécificités des candidats dyslexiques. L’attribution d’un temps supplémentaire, appelé « tiers temps », tient compte de la lenteur dans la gestion des tâches.
L’efficacité de ces dispositifs tient avant tout dans l’étroite collaboration entre tous les partenaires de l’enfant. Les parents, les enseignants et les professionnels de santé sont garants de la mise en place des aides et de leur application. L’enfant dyslexique a besoin de se sentir soutenu et entouré.
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La motivation est un facteur déterminant dans la réussite. Steve Masson est neuroscientifique. Il insiste sur l’importance de faire valoir les succès pour engager le passage à l’action. L’enfant (comme l’adulte !) ne s’implique que s’il est encouragé. Une évaluation positive valorise les capacités et les progrès de l’enfant, quelle que soit leur taille. Les efforts sont mis en avant pour renforcer la confiance en soi.
L’apprentissage se fait par paliers successifs. Une connaissance de base non atteinte doit être revue avant de passer à la suivante. La personnalisation des attentes est tout aussi logique que bénéfique pour motiver l’enfant. Par exemple, fixer des étapes progressives pour lire permet de réduire le stress et d’augmenter la satisfaction (quelques mots identifiés, puis une phrase, etc.).
Si la langue écrite n’est pas la connaissance évaluée, mais un outil de restitution, alors on trouve une alternative. L’écriture et la lecture sont omniprésentes et on en oublierait presque qu’elles ne sont pas les seules manières de partager une information. Une leçon de sciences ou d’histoire-géographie peut tout aussi bien être apprise en audio et reproduite à l’oral. Il n’est pas forcément nécessaire de lire ou d’écrire.
Les méthodes traditionnelles sont souvent peu adaptées à la dyslexie. La faible mémoire de travail ou les difficultés d’accès à l’écrit doivent rendre créatif et non figé sur des techniques, même académiques. Des logiciels de dictée vocale ou des correcteurs orthographiques offrent notamment cette possibilité. Les textes sont également mis en forme dans des polices lisibles et accessibles. Le plus important est de mettre en avant les acquis, pas de pérenniser un modèle, surtout quand il est inadapté.
Nous l’avons vu, l’enfant dys est plus lent avec une mémoire de travail plus fragile. Il a besoin de temps pour remobiliser son attention et déjouer les pièges de son trouble. Lors des épreuves du brevet, de CAP ou du baccalauréat, un tiers temps permet de réduire la pression. Ce délai supplémentaire donne à l’enfant la possibilité de lire, comprendre et répondre sans se sentir bousculé.
Pour apprendre, il faut être dans des conditions favorables et optimales. Steve Masson insiste sur le fait que c’est bien l’amélioration de l’estime de soi et du passage à l’action qui génère la motivation. Il ne suffit pas de l’exiger pour l’obtenir. Le renforcement positif, appelé aussi feed-back positif, nourrit l’adhésion de l’enfant et encourage ses efforts. Parce qu’il se sent valorisé et reconnu, il engage sa motivation.
L’évaluation scolaire d’un enfant dyslexique n’est pas celle d’un autre sans difficulté durable et profonde. La spécificité de son trouble fausse l’étalonnage académique. À quoi bon comparer les résultats d’une dictée ? Ou une copie dont l’orthographe serait notée ? L’approche se centre sur les progrès individuels de l’enfant en découpant les objectifs en paliers atteignables.
Aménager les interrogations écrites ne veut pas dire limiter les capacités de l’élève. Au contraire, l’utilisation de stratégies conformes à ses besoins encourage son passage à l’action… et son autonomie. Les outils technologiques sont des supports efficaces qui valorisent ses performances. Les logiciels de dictée ou de synthèse vocale offrent à l’enfant une autre entrée dans l’écriture. Ils renforcent également le sentiment d’aptitude, indispensable pour préserver la motivation.
L’école inclusive se vit dans le quotidien comme aux examens. Adapter les évaluations scolaires pour les enfants dyslexiques est une nécessité. La particularité des troubles du neurodéveloppement est d’impacter directement les apprentissages. Les plans d’appui à la scolarisation prévoient des aménagements en classe et lors des épreuves officielles. Les évaluations nationales disposent d’ailleurs de livrets appropriés à certains handicaps. La mission première d’un bilan est d’apprécier les acquis et les compétences à renforcer. Il doit servir autant à l’enseignant qu’à l’élève. Un enfant dys a besoin de voir ses progrès valorisés grâce à des méthodes pensées pour dépasser son trouble. Les enseignants, les professionnels de santé et les parents sont des partenaires en mesure d’aider l’enfant. Être dyslexique et réussir ses examens sans fausse note, c’est possible !
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Avec Catherine Grosmaitre PhD, Neuro-psychologue à l’Hôpital Necker-Enfants Malades
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