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Faire les devoirs avec un enfant dys : conseils pratiques
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Faire les devoirs avec un enfant dys : conseils pratiques
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Apprenez comment faire les devoirs avec un enfant dys : organisation, méthodes adaptées, respect de ses besoin et soutien quotidien.
Dès le CP, les devoirs à la maison font leur entrée dans les familles. Ces rituels du soir sont autant plébiscités que haïs par les parents. Les élèves quant à eux s’en passeraient volontiers, surtout lorsqu’ils rencontrent des difficultés. Faire les devoirs pour un enfant dys est synonyme de corvée. Pour lui comme pour ses parents, les soirées tournent rapidement au cauchemar. Ils appréhendent de se retrouver face aux leçons du jour. Pourtant, grâce à quelques adaptations, ces moments peuvent se vivre avec plus de légèreté.
Pour accompagner un enfant dyslexique à faire ses devoirs, prenons le temps de confronter la théorie et la pratique.
A-t-on le droit de donner des devoirs à faire à la maison ? Le sujet fait l’objet de débats récurrents. Le ministère de l’Éducation nationale est clair depuis 1956 : cette pratique est autorisée dans un cadre précis. Un enseignant du primaire peut donner un travail à l’oral (lecture, recherche documentaire, cours à apprendre), mais il ne peut pas en donner à l’écrit.
Dans les faits, la nuance entre activités orale et écrite est souvent floue. De nombreux élèves quittent l’école avec quelques tâches d’écriture. Les parents comme les professeurs cèdent à cet appel studieux, même si ce moment est la plupart du temps laborieux. Chacun souhaite aider l’enfant et perpétue une pratique traditionnelle qui mérite pourtant d’être questionnée.
Les devoirs sont un temps d’entraînement et de révision. Ils ne font pas l’objet d’un nouvel apprentissage.
Faire les devoirs avec une dyslexie nécessite de comprendre toutes ces spécificités. Dans le 3e épisode du podcast Poppins D comme dys, l’orthophoniste Laura Marie donne des conseils pour comprendre et accompagner ce moment. Elle rappelle qu’un enfant qui a un trouble neurodéveloppemental est très fatigable. Il est « en difficulté dans ses apprentissages. Il a déjà fait une journée complète à l’école où on a déjà mis le doigt là où ça fait mal. » Le soir, on réactive cette souffrance qui « représente une surcharge cognitive assez importante. » Pour mieux comprendre, il suffit de nous imaginer, nous, les adultes, à la fin d’une journée de travail. Chacun recherche une pause pour se régénérer et digérer ce qu’il a vécu. C’est encore plus vrai lorsque les difficultés se sont répétées.
Tous les jeunes doivent nourrir trois besoins :
L’enfant doit se sentir en réussite, capable d’effectuer ce qu’on lui demande. En pratique, l’adulte ne demande pas à un enfant de réaliser une tâche inaccessible ou coûteuse en efforts. Les objectifs sont découpés en autant d’étapes que nécessaires pour le mettre en situation d’apprentissage, ni trop dur, ni trop facile. Le pédagogue et psychologue Lev Vygotski évoquait la zone proximale de développement. Elle se définit entre ce qu’un enfant peut apprendre seul et ce qu’il peut comprendre avec l’aide d’une personne experte. Son goût d’apprendre est préservé à condition qu’il ait un retour positif sur ce qu’il fait.
Apprendre ne se fait pas à la place de l’autre. Pour grandir, un enfant doit de se sentir compétent et autonome. Il agit lui-même sur le monde et il en tire une grande satisfaction. Sa confiance en lui est nourrie. Elle doit être préservée au travers d’un feed-back positif qui valide chaque progrès. Pensez à l’apprentissage de la marche : le bébé fait ses premiers pas l’un après l’autre. Il entraîne son équilibre avant de savoir marcher, sauter, etc. Le rôle de l’adulte est de le placer en situation favorable dans un cadre sécurisé.
Jeune comme adulte, nous nous reconnaissons dans un groupe : la famille, les amis, un métier, une association… Les porteurs de troubles des apprentissages se sentent parfois exclus de leurs camarades. Ils ne parviennent pas à réaliser les mêmes activités que les autres ou ils le font dans un rythme différent. Certains élèves dyslexiques refusent des adaptations de la tâche parce qu’ils veulent faire comme les autres. Une collaboration entre l’enseignant, l’orthophoniste, la famille ET l’enfant facilite l’appropriation des mesures de compensation.
Avant de vous lancer dans la lecture des mots de dictée, avez-vous pensé à faire un débrief de votre ressenti ? Comment vous sentez-vous à cet instant précis ? Voici quelques questions à vous poser, parent comme enfant, pour aborder plus sereinement l’heure des devoirs.
Une manière de contrer le vertige ressenti à l’ouverture du cahier de textes ou de l’agenda réside dans la planification.
Aider son enfant dys à faire ses leçons, c’est comme instaurer les règles d’un jeu. Le cadre permet d’agir plus librement. Il est souple pour permettre les ajustements nécessaires. Il est délimité pour éviter les incertitudes et les négociations. En CP, faire les devoirs à la maison n’excède pas 15 minutes. Chaque année, on ajoute 5 minutes sans toutefois excéder les 45 minutes en fin d’école primaire.
Un enfant porteur de troubles des apprentissages ne pourra sûrement pas faire tous les devoirs demandés par son enseignant. L’adulte définit des priorités. La matrice d’Eisenhower est un outil intéressant pour gérer les devoirs. Les temps de travail et les pauses sont clairement identifiés. Une ambiance sereine fait partie d’une organisation efficace.
Le travail s’organise sur la séance et sur la semaine. Les pauses aident au maintien de la concentration. L’apprentissage de la poésie ou des mots de la dictée s’échelonnent au fil des jours et évitent une surcharge cognitive. Commencer par une activité plus facile est une bonne manière de démarrer les devoirs en douceur.
Le parent n’est pas un enseignant. Son rôle est d’accompagner son enfant au quotidien et de le rassurer. Le stress est l’ennemi des apprentissages et du cerveau. Pensez à toutes ces fois où votre enfant n’a pas pu réciter sa poésie en classe alors qu’il la connaissait par cœur à la maison. Le stress verrouille ses capacités. Il ne parvient plus à mobiliser ses compétences. Il s’oppose, il esquive ou il est submergé par ses émotions. La souplesse et la fantaisie facilitent le travail et améliorent son efficacité.
Il n’est pas nécessaire de faire comme à l’école pour être efficace. Mieux, en changeant les activités, vous instaurez un climat propice et favorable pour faire les devoirs.
Le mouvement facilite la mobilisation de l’attention chez de nombreux enfants dys et notamment chez ceux porteurs d’un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H). L’application Poppins a été pensée pour combiner les exercices d’entraînement avec le rythme et le mouvement. Vous pouvez changer les habitudes et les endroits et :
🥁Découvrez comment l’application Poppins utilise les jeux musicaux dans la rééducation de la dyslexie.
Les techniques utilisées sont également à varier. Si les crayons fantaisie ne sont pas pertinents dans la trousse de l’écolier, ils deviennent intéressants à la maison. La diversité des supports dynamise les séances et fait presque oublier à l’enfant qu’il travaille. Voici une liste non exhaustive d’accessoires à tester :
Pauline Kergomard, fondatrice de l’école maternelle à la fin du 19ᵉ siècle, disait que « le jeu est le travail de l’enfant ». Même si apprendre est sérieux, le faire en s’amusant n’est pas moins efficace, bien au contraire. Là encore, la liste n’est pas absolue et s’enrichit avec chaque famille. Pour accompagner l’enfant à faire ses devoirs, il est possible de :
Les troubles neurodéveloppementaux font prendre d’autres chemins cognitifs. Des adaptations sont nécessaires en classe. L’élève dispose de moyens de remédiation, d’un allègement de la tâche scolaire et parfois d’un accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH). La méthodologie utilisée en cours est aussi pertinente pour faire les devoirs. Pour améliorer sa concentration, le parent peut :
La créativité est de mise pour les leçons du soir et même pour les devoirs de vacances.
Et si aider votre enfant reste trop difficile ? Vous pouvez déléguer à un tiers, comme un proche, ou établir une demande institutionnelle (aide aux leçons après la classe, service d'éducation spéciale et de soins à domicile — SESSAD, etc.)
Partager son ressenti au moment de faire les devoirs avec son enfant aide à dénouer les tensions. Ça fonctionne aussi avec l’enseignant ! L’école est un partenaire. Si les leçons créent des tensions à la maison : parlez-en avec la maîtresse ou le professeur. Il ne mesure peut-être pas la charge cognitive de toute une journée de classe et des devoirs du soir. Ils peuvent faire l’objet d’aménagements officieux, mais ils peuvent également faire partie d’un des plans d’appui à la scolarisation (PPRE, PAP, PPS). Le professeur et le parent définissent :
À l’heure de faire les devoirs avec un enfant dys, l’adulte instaure un cadre bienveillant et serein. L’élève a fourni des efforts cognitifs et d’attention importants en classe. L’adulte a eu, lui aussi, une journée suffisamment dense. Les devoirs du soir sont un entraînement. Ils ne sont pas un nouveau temps d’apprentissage et encore moins une réactivation des difficultés. L’adulte, le parent comme l’enseignant, guide l’enfant et veille sur son bien-être. Ils sont à l’écoute de ses capacités et de ses besoins. On troque la bonne conscience des leçons d’autrefois contre la confiance dans toutes les adaptations mises en place.
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La prise en charge rapide est essentielle pour les enfants ayant des troubles de l’apprentissage.
Vérifiez si Poppins convient pour votre enfant en répondant à quelques questions.
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Poppins aide les enfants dyslexiques dans leur apprentissage grâce à des jeux éducatifs intégrant la musique
Des jeux éducatifs qui remotivent votre enfant et rendent l'apprentissage amusant et efficace.
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Avec Catherine Grosmaitre PhD, Neuro-psychologue à l’Hôpital Necker-Enfants Malades
Poppins aide votre enfant à progresser pendant l'attente avec des jeux éducatifs interactifs.
Poppins s'appuie sur la science et met la musique au coeur de ses jeux, pour un entraînement amusant et efficace