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Faciliter l’adaptation au collège de l’élève dys : les ressources pour bien démarrer
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Faciliter l’adaptation au collège de l’élève dys : les ressources pour bien démarrer
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L'adaptation au collège de l'élève dys : découvrez les ressources essentielles pour bien préparer l'entrée en 6ᵉ et assurer un suivi continu.
L’entrée en 6ᵉ est une nouvelle étape dans la vie scolaire d’un élève. Si la perspective d’intégrer la cour des ados fait envie à votre enfant dys, elle suscite probablement quelques inquiétudes pour lui comme pour vous. Les troubles des apprentissages sont un élément supplémentaire à prendre en compte. La variété de professeurs, les locaux plus vastes et la période de l’adolescence qui s’installe sont autant d’inconnues auxquelles s’adapter. Pour faciliter ces changements, l’entrée au collège de l’élève dys se prépare dès l’école primaire en privilégiant la communication entre les parents et les enseignants.
La classe de 6ᵉ signe l’entrée dans l’enseignement secondaire, elle est la dernière année du cycle 3, le cycle des consolidations. Elle est constituée de 3 niveaux : le CM1, le CM2 et la 6ᵉ. Ces informations se veulent rassurantes : tout ne se joue pas à l’arrivée au collège ! Les aménagements et les suivis mis en place en primaire se poursuivent dans le secondaire.
Lors de difficultés scolaires, l’Éducation nationale propose différents plans d’appui à la scolarité. Ils peuvent être mis en œuvre à tout moment et ils se poursuivent au collège.
Le programme personnalisé de réussite éducative (PPRE) prévoit les actions à mener pour aider l’élève en difficulté à atteindre les connaissances et les compétences de fin de cycle. Il n’est pas spécifique aux troubles des apprentissages.
Le plan d’accompagnement personnalisé (PAP) s’adresse aux élèves dont les difficultés sont durables. De nombreux dys ont un PAP pour reporter les adaptations pédagogiques nécessaires. Il permet d’obtenir des aménagements d’examen dès le brevet des collèges.
Le projet personnalisé de scolarisation (PPS) concerne les élèves reconnus en situation de handicap par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Il définit les modalités de la scolarité de l’enfant au travers d’aménagements et de mesures de compensation : orientation, aide humaine, matériel adapté, etc. Une équipe de suivi de scolarisation (ESS) assure son suivi annuel.
Le projet d’accueil individualisé (PAI) est un plan thérapeutique. Il est actionné lorsqu’il y a une pathologie. Il intervient en complément d’un des précédents plans puisqu’il n’a pas pour vocation à accompagner les difficultés scolaires.
Le PPRE passerelle est un plan d’accompagnement spécifique entre les classes de CM2 et de 6ᵉ. Le professeur des écoles rédige une fiche de liaison cycle 3 (CM2-collège). Il y consigne les points de vigilance pour chaque élève (fragilités, comportement, problème de santé, PPRE, PAP, PAI, etc.). En plus de cette fiche, l’enseignant peut y joindre un PPRE passerelle pour faciliter l’adaptation en 6ᵉ. Ces documents sont consultés par les professeurs du collège pour préparer la rentrée de septembre.
Le livret de parcours inclusif (LPI) est une application du ministère de l’Éducation nationale. Il réunit en version numérique la quasi-totalité des plans d’accompagnement à la scolarité vus précédemment. Les moyens de compensation y sont reportés. Les enseignants et la plupart des partenaires de l’Éducation nationale peuvent en prendre connaissance. C’est un outil qui facilite :
Depuis la rentrée 2023, les familles peuvent obtenir une synthèse des informations. Le LPI s’inscrit dans les actions de l’école inclusive dont la mission est d’assurer « une scolarisation de qualité pour tous les élèves de la maternelle au lycée par la prise en compte de leurs singularités et de leurs besoins éducatifs particuliers. » (www.education.gouv.fr)
La mise en place de plans d’accompagnement est possible lorsqu’une communication régulière est opérationnelle entre les différents partenaires.
Dès qu’une difficulté est constatée chez un enfant, la première démarche à effectuer est de rencontrer son professeur. Lorsqu’un diagnostic confirme un trouble des apprentissages, la réunion d’une équipe éducative structure les observations, les adaptations pédagogiques et les actions à mener. Elle est le point de départ de toutes les aides. Par exemple, l’équipe de suivi de scolarisation (ESS) et le PPS ne seront possibles qu’après la rencontre d’une équipe éducative et le dépôt d’une demande à la MDPH. Elle est constituée de plusieurs membres dont :
Le compte-rendu de l’équipe éducative officialise tout ce qui a déjà été mis en place. Il facilite l’examen du dossier scolaire de votre enfant. Il peut vous servir pour assurer la passation des informations entre les différents partenaires.
Pour un enfant dyslexique, tout le monde sait que les textes écrits dans une police adaptée sont à privilégier et que la lecture est à limiter. Si un préado est dyspraxique, il est évident que le geste d’écriture est à soulager et le soin du cahier à ne pas évaluer. Ça ne fait pas de doute… mais ça va toujours mieux en le disant ! Prenez le temps de vous assurer que l’équipe pédagogique a consulté le plan d’accompagnement de votre enfant. En améliorant la connaissance de son trouble des apprentissages et de son suivi, vous facilitez son parcours. Les professeurs sauront davantage répondre à ses besoins.
Dès le 1ᵉʳ trimestre, prenez rendez-vous avec son professeur principal. Il transmettra les éléments d’information sur son trouble dys auprès de l’équipe enseignante.
🎧 Retrouvez également les conseils de Laura Marie, orthophoniste, pour bien préparer l’entrée en 6e de son enfant dys, dans le podcast de Poppins D comme Dys (Saison 1, épisode 4).
L’école inclusive garantit d’offrir une scolarité de qualité, quels que soient les besoins. Les adaptations pédagogiques peuvent faire peur aux parents ou aux enseignants, alors qu’elles sont souvent simples et accessibles.
L’organisation scolaire et les supports proposés sont à adapter aux spécificités des troubles dys.
La place en classe dépasse la simple question d’être à côté d’un camarade. Probablement que d’être face au tableau améliore la consultation des affichages pour un élève dyslexique. La limitation des distracteurs pour un enfant avec un TDA/H se prévoit également dans l’aménagement de l’. Être au dernier rang facilite les déplacements sans perturber le groupe. Être à côté d’un pair qui accepte de donner un petit coup de pouce est encore un autre moyen d’aménager l’espace.
Un effort de lisibilité sur les affichages est facilement envisageable (grands caractères espacés, couleurs, etc.). Une alternative est de les reporter dans un livret avec un format adapté (police agrandie, mise en page épurée). L’installation d’une table supplémentaire pour disposer du matériel d’étayage et de manipulation est rapidement réalisable. Un espace en retrait peut aider un élève dys qui a besoin de lire à voix basse sans gêner ses camarades. Il peut servir à un autre qui recourt au tutorat entre pairs.
Ces quelques exemples ne sont pas exhaustifs. Ils montrent une chose essentielle : les aménagements de classe sont souvent simples et actionnables à l’école comme au collège. Tout le suivi opéré depuis le primaire et les temps de communication entre les établissements facilitent considérablement leur mise en place.
L’adaptation des supports de classe est probablement la partie la plus complexe pour les professeurs. Ils doivent reprendre la mise en page de leurs documents. Ils utilisent, par exemple, une police d’écriture plus aérée, des questionnaires minimalistes de type QCM, des textes numérisés pour la synthèse vocale, etc. Les séances chez l’orthophoniste, le psychomotricien ou l’ergothérapeute épaulent l’élève et les équipes dans l’appropriation et l’évolution des aides. Les activités de Poppins sont un un autre moyen d’assurer une continuité dans l’accompagnement de votre enfant dys. Le soutien dans les apprentissages se fait jusqu’à l’entrée en 6ᵉ et même au-delà.
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Le temps que vous aurez pris avec les professeurs simplifiera la mise en place de ces usages. Certains matériels sont notifiés dans le PPS comme le PAP. Mais aller à la rencontre des enseignants facilitera l’entrée au collège de votre enfant dys en améliorant la communication et l’appropriation des aides.
La 1ʳᵉ épreuve de la scolarité est le brevet des collèges. L’obtention du diplôme national du brevet (DNB) ne conditionne pas le passage au lycée ou le suivi d’un cursus particulier. Il reste néanmoins la porte d’entrée dans le monde des examens. Pour les élèves dys, le cadre institutionnel de la passation du DNB est une nouvelle mise en difficulté, souvent source d’anxiété. Le PAP ou le PPS permettent l’aménagement des épreuves. Ils rendent l’évaluation de leurs compétences plus équitables. Les ajustements portent sur :
Les demandes d’aménagement du DNB s’anticipent dès l’année de 4ᵉ.
Lorsque les obstacles sont persistants ou que l’élève est multi-dys, l’orientation en classe spécialisée est une possibilité à envisager. L’équipe éducative et tous les partenaires de soins sont en mesure d’évaluer les bénéfices. Chaque cas est particulier.
La section d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) s’adresse aux jeunes de la 6ᵉ à la 3ᵉ. Leurs difficultés scolaires sont importantes et n’ont pas été résolues par les actions d’aide et de soutien de l’école primaire. La particularité de la SEGPA tient dans l’effectif réduit (16 maximum) et dans la découverte de métiers techniques. Elle n’entre pas dans le champ du handicap. Elle peut être une bouffée d’air pour les élèves qui s’épuisent dans le cursus classique. Elle dirige vers des certificats d’aptitude professionnelle (CAP) ou des bacs pros.
Néanmoins, la SEGPA ne s’adresse pas à tous les préados. La partie technique peut être un véritable frein pour un élève dyspraxique. Elle mérite d’être envisagée sans être ni idéalisée, ni diabolisée. L’affectation se fait après acceptation d’un dossier élaboré par les enseignants. Cette orientation se prépare au cours du CM1 à l’issue de plusieurs rencontres avec le professeur et l’équipe éducative.
L’unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS) est un dispositif et non une classe. Les élèves sont inclus avec les camarades de leur classe d’âge à chaque fois que cela est possible. Lorsqu’ils ne peuvent pas suivre l’enseignement ordinaire, ils se réunissent dans l’unité localisée au sein d’un groupe restreint. Le professeur est accompagné d’un AESH à titre collectif (AESH-co) pour participer à l’encadrement et à l’animation des activités éducatives. La MDPH notifie l’orientation en ULIS et reconnaît alors la présence d’un handicap. Plusieurs spécialités existent.
Les élèves présentant des troubles neurodéveloppementaux n’ont pas de déficience intellectuelle. Ils ne sont donc pas concernés par les dispositifs pour troubles des fonctions cognitives ou mentales (ULIS la plus courante). Par contre, la section troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA) est un dispositif qui correspond à leurs besoins. Les places en ULIS TSLA sont en revanche peu nombreuses. Cette spécialisation est répartie de manière inégale sur le territoire français et la disponibilité est faible. Si un tel dispositif est présent près de chez vous, il mérite votre attention et celle de l’équipe éducative lorsque les troubles dys de votre enfant sont envahissants.
Certains parents font le choix de quitter l’enseignement public. Orienter votre enfant dys dans un collège privé ne garantira pas une meilleure prise en charge de ses besoins. L’adaptation en 6ᵉ d’un élève porteur de troubles des apprentissages dépend de la dynamique de la structure plutôt que de son statut administratif. Les établissements privés respectent les programmes de l’Éducation nationale.
Par ailleurs, plusieurs institutions privées sont spécialisées pour recevoir des enfants atypiques. Elles accueillent des élèves porteurs de troubles dys, du spectre de l’autisme (TSA) ou des jeunes présentant un haut potentiel intellectuel (HPI). De la même façon, les structures alternatives ou pratiquant la pédagogie active (Montessori, Freinet, etc.) sont une possibilité de scolarisation. Elles n’ont pas d’accréditation pour recevoir un collégien dys, néanmoins, certains préadolescents y trouvent un soulagement grâce à la flexibilité des enseignements. Le poids des injonctions institutionnelles y est allégé. Ces deux pistes sont à envisager en fonction de leur présence dans votre région et du coût financier occasionné pour votre famille.
Parmi les classes emblématiques du cursus scolaire, l’entrée en 6ᵉ en fait partie. Et l’adaptation au collège d’un élève dys est souvent une source d’inquiétude pour les parents. Pourtant, la 6ᵉ est la continuité de l’école primaire et du cycle 3. Les aménagements mis en place dans le 1ᵉʳ degré sont la clé d’une intégration réussie. Le suivi auprès de professionnels de santé et tous les temps de communication avec l’équipe enseignante facilitent considérablement le parcours de l’enfant dys. Les plans d’accompagnement à la scolarité se poursuivent donc dans le 2d degré. La nouveauté se trouve dans le changement d’établissement et dans la découverte d’un autre fonctionnement. Tout ne se joue pas au collège, mais tout se prépare en primaire et se consolide tout au long des études.
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Des jeux éducatifs qui remotivent votre enfant et rendent l'apprentissage amusant et efficace.
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Avec Catherine Grosmaitre PhD, Neuro-psychologue à l’Hôpital Necker-Enfants Malades
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Poppins s'appuie sur la science et met la musique au coeur de ses jeux, pour un entraînement amusant et efficace