Blog
Guide Complet : Comment constituer un dossier MDPH pour une dyslexie ?
Blog
Guide Complet : Comment constituer un dossier MDPH pour une dyslexie ?
Temps de lecture : 0 mn
Découvrez comment constituer un dossier MDPH pour dyslexie et obtenir des aménagements scolaires adaptés.
Près de 4 % des élèves scolarisés sont en situation de handicap. La loi du 11 février 2005 pour « l’égalité des droits et des chances » inclut les porteurs de troubles des apprentissages dans le champ du handicap. Pour bénéficier d’un aménagement de la scolarisation, un dossier est déposé auprès de la maison départementale des personnes handicapées, la MDPH. Elle attribue les aides en fonction des besoins de chacun. Pour les parents, constituer un dossier MDPH pour la dyslexie de leur enfant ressemble plus à un casse-tête qu’à une formalité. Pourquoi faire une demande de reconnaissance de handicap ? Quelles sont les étapes de cette procédure ? Quels sont les aménagements et les compensations auxquels l’enfant dys peut prétendre ? Si vous êtes dans le flou administratif, nous vous aidons à suivre la mise en place de ce processus d’accompagnement à la scolarisation.
La loi reconnaît la dyslexie comme faisant partie du champ du handicap. En pratique, tous les élèves concernés ne bénéficient pas de cette reconnaissance. Différents plans d’appui à la scolarisation répondent à leurs besoins particuliers et évoluent au fil de leur scolarité.
Dans l’imaginaire collectif, qui dit handicap, dit restriction visible. Chacun imagine une personne inaptitude physiquement ou mentalement. Pourtant, la limitation de l’activité passe souvent inaperçue. C’est le cas des troubles dys. Pourquoi ? Parce qu’ils ont la particularité de toucher aux apprentissages. Leur méconnaissance conduit parfois les adultes à demander à l’enfant de fournir un effort, de s’appliquer, de recommencer encore et encore. Lorsque le diagnostic tombe, tout le monde comprend que le chemin pédagogique classique ne sera pas possible sans aménagements.
Être porteur d’un trouble des apprentissages signifie être mis en difficulté tout le long d’une journée de classe. Suivant le domaine touché, l’élève peine à lire, écrire, compter, coordonner ses gestes ou se concentrer. L’altération est neurodéveloppementale, elle n’atteint pas l’intelligence qui est normale, voire très bonne. Tout se passe comme si le cerveau ne parvenait pas à suivre le chemin neuronal habituel. Alors, sans adaptations, la scolarité est difficile et chaotique. Elle altère l’estime de soi de l’enfant et épuise toutes ses ressources. À l’inverse, la mise en place d’aides adaptées améliore son parcours et révèle son plein potentiel.
Pour savoir quels aménagements sont les plus pertinents, plusieurs facteurs sont indispensables :
Pris dans le tourbillon du diagnostic, les parents pensent souvent que l’affectation d’un accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH) est la solution. Il est normal de croire qu’un adulte supplémentaire pourra aider davantage son enfant. Dans les faits, l’intervention d’un AESH n’est pas forcément la réponse idéale pour un enfant dyslexique. Différentes adaptations de la scolarité sont nécessaires et complètent, voire remplacent, l’accompagnement par un adulte. Le projet personnalisé de scolarisation (PPS) définit justement les aides appropriées à chaque élève.
Pour les parents, élaborer cette demande ressemble à une usine à gaz administrative. Pourquoi ?
Prenons le temps de clarifier chaque étape du parcours.
Avant d’envisager une demande de reconnaissance de handicap, un ou plusieurs bilans doivent être réalisés par des professionnels de santé. Un diagnostic de dyslexie, ou autre dys, doit être clairement posé par une orthophoniste. Sans lui, le dossier sera rejeté. Tous les bilans médicaux précisant le trouble et ses spécificités sont indispensables. Ils facilitent l’évaluation du dossier et maximisent les chances d’obtenir des aménagements scolaires.
Le point de départ de la constitution d’un dossier MDPH est l’équipe éducative. Chaque partenaire présente ses observations. Elle réunit :
L’équipe pédagogique remplit alors un guide d’évaluation des besoins de compensation en matière de scolarisation (GEVA-sco). Les parents ou les professeurs sont à l’initiative de la demande.
Le dossier de demande de reconnaissance de handicap est divisé en plusieurs étapes :
Le dossier peut être rempli de manière manuscrite ou en ligne sur la plateforme départementale de la MDPH.
💡 Pensez à faire une copie des bilans et des différentes pièces du dossier. Ils seront utiles lors du renouvellement de la demande.
Le dossier MDPH pour une dyslexie est étudié par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Une équipe pluridisciplinaire détermine quels droits attribuer à l’élève à partir des demandes exprimées dans le dossier. Elle dispose de 4 mois pour réaliser cette évaluation.
La décision est communiquée directement à la famille et à l’enseignant référent. L’établissement scolaire ne la reçoit pas. Pour que les aides puissent être mises en place à la rentrée de septembre, la demande doit être transmise le plus tôt possible. Elles sont généralement accordées pour 3 à 4 années.
Les droits attribués par la CDAPH sont définis dans un projet personnalisé de scolarisation (PPS). Il remplace les éventuels plans d’aide qui ne dépendent pas du champ du handicap (PPRE ou PAP). Il précise les aménagements matériels ou l’accompagnement humain.
Un bilan du projet personnalisé de scolarisation (PPS) est réalisé tous les ans pour évaluer la justesse des aides. L’ESS est pilotée par l’enseignant référent. Elle réunit tous les partenaires de l’enfant (cf. participants à l’équipe éducative). Il peut être revu à tout moment à la demande de la famille ou de l’équipe pédagogique. Dans ce cas, un GEVA-sco réexamen est constitué. Le directeur ou le chef d’établissement est garant de sa mise en œuvre.
Les dossiers sont conçus pour couvrir les demandes de la petite enfance jusqu’à la majorité. Et remplir les formulaires peut démoraliser certaines familles. Il est vivement conseillé de se faire aider auprès de différentes structures :
Une cellule nationale sur l’école inclusive est aussi mise à disposition des parents. Le 0 805 805 110 est un numéro vert (appel gratuit). Il apporte des informations aux familles et peut leur donner quelques éléments de suivi sur leur dossier.
Le PPS définit les conditions de scolarisation et les dispositifs d’accompagnement, d’adaptation et de compensation.
L’accompagnant des élèves en situation de handicap favorise l’autonomie. Il intervient de manière individuelle, mutualisée ou collective (ex. en ULIS). Pour les troubles dys, la CDAPH attribue généralement un AESH partagé avec un autre élève. En effet, l’enfant est autonome dans les actes de sa vie quotidienne et relationnelle. L’action de l’AESH porte alors sur les activités d’apprentissage touchées.
Le service d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) participe à l’inclusion scolaire et à l’autonomie des enfants. Il apporte des soins dans les lieux de vie de l’élève (établissement scolaire ou domicile familial). L’équipe pluridisciplinaire offre des actes de rééducation (orthophonie, psychomotricité, ergothérapie…) ou de soutien scolaire avec un enseignant spécialisé.
Avant même l’élaboration d’un dossier MDPH pour une dyslexie, l’environnement scolaire de l’élève peut être ajusté. Les premières adaptations portent sur les supports de classe. La mise en forme des textes et de tous les écrits allège la lecture. Ils sont souvent présentés dans une police d’écriture simple et agrandie (ex. : Verdana ou Arial en taille 14). La mise en page est aérée et les syllabes peuvent être affichées en deux couleurs pour faciliter le découpage des mots. Le PPS consigne tous les aménagements nécessaires. Chaque élève dyslexique utilise des techniques qui répondent à ses besoins particuliers.
Les outils numériques sont une véritable révolution dans la scolarité des élèves dys. Ils sont comme une béquille pédagogique qui libère leur potentiel. La MDPH peut attribuer du matériel tel que :
Le choix se fait avec l’aide des professionnels de santé. Ils établissent des préconisations d’après les besoins de l’enfant. Il doit être à l’aise avec le fonctionnement et l’utilisation des outils.
Dans certains cas, la dyslexie nécessite une orientation dans une structure spécialisée. C’est le cas des unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) pour les troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA). Ce dispositif n’est présent que dans quelques départements français.
L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) est une aide financière mensuelle qui compense les dépenses liées aux différents suivis. Elle est versée directement aux parents. Elle apporte, par exemple, une aide au paiement des séances non remboursées par la Sécurité sociale (psychomotricien, psychologue, etc.).
Deux autres dispositifs de soutien économique existent. Mais ils ne concernent pas les enfants et ils ne répondent pas aux spécificités des troubles du neurodéveloppement. La prestation de compensation du handicap finance (PCH) les besoins liés à une perte d’autonomie. L’allocation aux adultes handicapés (AAH) s’adresse aux adultes dont la perte d’autonomie est supérieure à 50 %.
Même s’ils sont la plupart du temps invisibles, les troubles des apprentissages font partie du champ du handicap. Dans certains cas, constituer un dossier MDPH pour une dyslexie est une solution adaptée aux besoins de l’enfant. La CDAPH exige des dossiers détaillés et complets. Elle notifie sa réponse en fonction des éléments particuliers apportés. La précision des bilans et les suivis des professionnels de santé sont donc indispensables pour appuyer la demande. Ce cheminement est évidemment éprouvant pour les familles. L’acceptation du handicap de l’enfant comme la longueur du parcours administratif peuvent les décourager. Les parents ont le droit de se faire accompagner par les intervenants médico-sociaux. La collaboration entre tous les partenaires doit être préservée de bout en bout du processus. Fédérer tous les acteurs est donc indispensable. Le PPS de l’enfant dys est une aide précieuse dans sa scolarisation et dans son accès à l’autonomie.
5 années de recherche, maintenant disponibles.
La prise en charge rapide est essentielle pour les enfants ayant des troubles de l’apprentissage.
Vérifiez si Poppins convient pour votre enfant en répondant à quelques questions.
5 années de recherche, maintenant disponibles.
La prise en charge rapide est essentielle pour les enfants ayant des troubles de l’apprentissage.
Vérifiez si Poppins convient pour votre enfant en répondant à quelques questions.
5 années de recherche, maintenant disponibles.
La prise en charge rapide est essentielle pour les enfants ayant des troubles de l’apprentissage. Vérifiez si Poppins convient pour votre enfant en répondant à quelques questions.
Poppins aide les enfants dyslexiques dans leur apprentissage grâce à des jeux éducatifs intégrant la musique
Des jeux éducatifs qui remotivent votre enfant et rendent l'apprentissage amusant et efficace.
Des jeux éducatifs qui remotivent votre enfant et rendent l'apprentissage amusant et efficace.
Avec Catherine Grosmaitre PhD, Neuro-psychologue à l’Hôpital Necker-Enfants Malades
Poppins aide votre enfant à progresser pendant l'attente avec des jeux éducatifs interactifs.
Poppins s'appuie sur la science et met la musique au coeur de ses jeux, pour un entraînement amusant et efficace