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Guide complet : les plans d’aide scolaire pour la dyslexie
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Guide complet : les plans d’aide scolaire pour la dyslexie
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Identifiez les plans d'aide scolaire pour la dyslexie : PAI, PPRE, PAP et PPS. Quels bénéfices et quelles démarches suivre ?
Les droits à la scolarisation pour tous les enfants sont inscrits dans deux lois : celle du 11 février 2005 et celle du 8 juillet 2013. La première définit les conditions de l’égalité des droits et des chances, notamment pour toutes les personnes porteuses d’un handicap. La deuxième se consacre à l’inclusion scolaire et développe les parcours personnalisés. Quelle que soit la situation de l’enfant, l’Éducation nationale propose différents protocoles d’accompagnement. Ils répondent à des besoins particuliers et proposent différentes recommandations que ce soit en dehors ou dans le champ du handicap. Définir les plans d’aide scolaire pour la dyslexie implique de comprendre les spécificités des troubles des apprentissages et de connaître le profil de l’élève dys.
Pour savoir quel dispositif déployer auprès d’un enfant dys, il est nécessaire de comprendre quels sont ses besoins et quelles adaptations sont pertinentes pour lui.
Les troubles dys ont cette particularité de toucher directement les apprentissages scolaires sans qu’il y ait de déficience cognitive. L’intelligence est normale, voire au-dessus de la norme (haut potentiel intellectuel — HPI).
Composer avec des ressources cognitives fonctionnelles, mais avec un chemin neuronal atypique, complique la remédiation. Pourquoi ? Les enfants dys ont très fréquemment des troubles associés. Le diagnostic du professionnel de santé devient plus complexe. De plus, ils sont experts en stratégie de compensation et trouvent des chemins de traverse pour contourner les difficultés. Chez certains, les troubles neurodéveloppementaux passent presque inaperçus ou ils se révèlent tardivement, en milieu d’école primaire, voire au collège. Pour d’autres, le manque d’efforts est pointé du doigt alors que l’enfant déploie toutes les stratégies dont il dispose.
Environ 8 % des élèves sont concernés par les troubles dys, soit entre 1 à 2 élèves par classe. Leur variété et leur combinaison rendent difficile l’application d’une recette miracle. Prenons l’exemple d’une dyslexie avec un découpage syllabique laborieux. La mise en couleur des syllabes est une adaptation de l’écrit fréquemment utilisée. Elle soulage l’effort de lecture de certains quand elle n’apporte aucun soutien à d’autres. Une technique qui fonctionne à un moment donné peut devenir inefficace au fil du temps.
C’est bien parce que ces troubles touchent directement les apprentissages qu’ils doivent être considérés à la fois du côté de l’élève et de celui de l’école. Les adaptations proposées n’ont de sens que si elles répondent aux besoins et à la situation. Même si elles sont pertinentes pour l’enfant, leur appropriation peut être plus ou moins difficile. L’hypersensibilité de ces enfants est un autre facteur à considérer dans la remédiation.
Nous l’avons vu, les jeunes dys compensent et contournent leurs difficultés. Si aucun protocole d’appui à la scolarité n’est mis en place, les répercussions sont importantes.
Les dommages sont collatéraux. Un enfant qui va mal, c’est un enseignant en difficulté et une famille désemparée. Lorsqu’un professeur ne parvient pas à répondre aux besoins d’un élève, il perçoit un sentiment d’échec. Quant aux parents, ils se sentent perdus et impuissants. Même si un suivi est mis en place chez une orthophoniste ou un autre professionnel de santé, ce n’est pas suffisant. Tous les partenaires éducatifs ont un rôle à jouer. Tous participent au choix adapté d’un protocole d’accompagnement.
L’Éducation nationale propose plusieurs types de plans d’aide scolaire pour la dyslexie et pour les autres troubles. Chacun correspond à des niveaux de difficulté et engage différentes démarches. Tous répondent à l’objectif d’assurer une scolarisation adaptée de la maternelle au lycée.
Le projet d’accueil individualisé (PAI) répertorie les traitements ou les régimes médicaux des élèves dont l’état de santé impose des aménagements scolaires.
Le PAI définit les conditions d’attribution des soins ou les mesures de précaution à prendre. Il permet :
Les élèves dont l’état de santé nécessite des aménagements bénéficient d’un PAI (asthme, diabète, allergies alimentaires, etc.). Les élèves porteurs d’un trouble neurodéveloppemental y ont rarement recours, sauf si une pathologie est associée au trouble.
La famille fait la demande d’un PAI auprès du directeur de l’école ou du chef d’établissement. Ces derniers peuvent également être à l’origine de la demande s’ils jugent que l’état de santé le nécessite. Ils rédigent un PAI que le médecin de l’Éducation nationale valide. L’ordonnance d’un médecin généraliste ou d’un spécialiste est indispensable au dossier. Il est renouvelé tous les ans.
Le programme personnalisé de réussite éducative (PPRE) répond aux besoins pédagogiques et éducatifs des élèves. C’est le dispositif de première intention lors de difficultés scolaires.
Le PPRE consigne les adaptations pédagogiques pour soutenir l’élève dans l’acquisition des compétences de son cycle. Il définit :
Les élèves dont les connaissances et les compétences sont fragiles disposent d’un PPRE. Ce dispositif est mis en place par les enseignants lorsque les attendus scolaires ne sont pas acquis. Il concerne les élèves dès la GS de maternelle.
Le professeur est à l’origine d’un PPRE. Son échéance est courte et clairement définie. Le document est contractuel, il engage l’enseignant, l’élève et sa famille. Il doit être réévalué avant ou après chaque période de vacances pour rester pertinent et efficace. Les objectifs du PPRE sont définis par paliers pour être compris par l’enfant. Ils sont proches de sa zone proximale de développement. Cette évolution tout au long de l’année scolaire garantit le sens de ce plan d’appui. L’intervention d’un enseignant du réseau d’aide spécialisé aux élèves en difficulté (RASED) peut compléter les actions du PPRE.
Le plan d’accompagnement personnalisé (PAP) s’applique aux élèves dont les difficultés sont durables et pour qui le PPRE n’est pas suffisant.
Le PAP définit :
Les élèves porteurs d’un trouble des apprentissages sont particulièrement concernés par le PAP. Contrairement au PPRE, leurs difficultés durables obligent à un maintien des aménagements.
Le PAP est un document interne à l’établissement scolaire. Il ne relève pas d’une procédure auprès de la maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH). Les professeurs comme les parents peuvent être à l’initiative de la demande. Il doit être validé par le médecin scolaire et comporter un ou plusieurs documents médicaux (orthophoniste, neuropsychiatre, psychomotricien, etc.). Le PAP est réévalué tous les ans. En soutien, l’intervention d’un enseignant spécialisé du RASED est également possible.
Le projet personnalisé de scolarisation (PPS) s’adresse aux élèves reconnus en situation de handicap par la MDPH.
Le PPS permet la cohérence et la continuité du parcours scolaire des élèves handicapés. La commission des droits de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) décide des mesures compensatoires :
Les élèves dont les troubles des apprentissages sont envahissants peuvent bénéficier d’une reconnaissance de handicap.
La demande d’un PPS se fait à l’initiative des parents auprès de la MDPH. Le directeur d’école ou le chef d’établissement peut également la conseiller à la famille. Un guide d’évaluation des besoins de compensation en matière de scolarisation (GEVA-sco) est constitué lors d’une équipe éducative. Au sein de la MDPH, c’est la CDAPH qui attribuera les mesures compensatoires. Une notification est alors adressée à la famille. Le PPS est révisé au minimum tous les ans lors d’une équipe de suivi de scolarisation (ESS) pilotée par l’enseignant référent.
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Le déploiement d’un protocole de soutien ne se suffit pas à lui-même. La révision des plans d’aide à la scolarisation est indispensable pour évaluer leur pertinence et leur évolution.
Chaque plan fait l’objet d’un document spécifique. Depuis quelques années, l’Éducation nationale met à disposition des enseignants le livret de parcours inclusif (LPI). Cette application facilite la formalisation des aides entre les équipes, l’école et la MPDH. Les familles peuvent consulter les aménagements sur un portail d’accès dédié. La mise en forme de ces plans n’est pas un détail. Ce qui est écrit facilite le suivi et la communication entre les équipes pédagogiques, les familles et les professionnels de santé. De la même façon, leur évaluation régulière soutient les actions et l’engagement de chaque partenaire. Toutes ces démarches peuvent épuiser les parents. Ils y voient un nouveau formulaire à remplir ou à signer, un nouveau sigle à comprendre et à mémoriser. Et une nouvelle réunion à inscrire à l’agenda. Les efforts à fournir sont réels. Mais en consignant les aménagements, tous les adultes autour de l’enfant dys se coordonnent.
Les acteurs éducatifs démultiplient la portée de leurs actions s’ils agissent en concertation. Trop souvent, chaque professionnel met en place des aides qui s’ajoutent aux autres sans réelle articulation. Chacun s’attache à accompagner au mieux l’enfant dyslexique. Il peut se retrouver avec des conseils complémentaires ou contradictoires. C’est dans cet esprit que le comité scientifique de la fédération française des dys (FFDys) a construit un référentiel de formation aux troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA). Il part du constat que les personnels éducatifs connaissent trop peu les spécificités de ces troubles. Il incite à une modification des pratiques à partir des évolutions permanentes de la recherche et des méthodes pédagogiques. Cette collaboration interprofessionnelle impacte directement le quotidien de l’enfant, mais aussi celui des équipes.
La réunion collaborative est une instance trop peu investie. Elle est fréquemment vécue comme une contrainte administrative. Les enseignants, les parents et les professionnels de santé font le bilan des besoins et des actions à mener. En pratique, c’est l’un des rares moments où chaque partenaire est présent. Chacun apporte son regard particulier sur l’enfant avec la connaissance de ses capacités dans un environnement défini. Investir ces rencontres est une véritable source de progrès dans la mise en place des plans d’aide scolaire.
Nous l’avons vu, chaque dispositif a un calendrier d’évaluation qui lui est propre. Il n’est pas arbitraire. Il répond au temps nécessaire pour tester la mise en œuvre des aménagements avant de les adapter. Il n’y a pas de réponse idéale ni unanime. Une aide, même bien pensée et pertinente, n’a de sens que si elle est mobilisable et utilisée. Les aménagements scolaires sont multiples. Celui qui retient le plus l’attention des parents est la nomination d’un AESH en classe. Ils se disent qu’avec la présence d’un autre adulte en soutien, leur enfant sera moins perdu. Cette mesure compensatoire attribuée par la MDPH est peut-être la bonne. Ou peut-être pas.
L’accompagnant répond au manque d’autonomie dans l’exécution de certaines tâches. Avant de solliciter cette aide, tenter des aménagements pédagogiques est indispensable. Prenons l’exemple d’un élève dyslexique en difficulté lors de la lecture d’un texte. Certes, un adulte peut lui lire. Mais il est déjà nécessaire d’adapter le support écrit pour tester les adaptations (police agrandie et sans empâtement, texte aéré, etc.). L’arrêt d’un accompagnement ne rime pas forcément avec le désengagement des institutions. L’aide d’un AESH n’a pas pour vocation à se prolonger indéfiniment. Son but est de guider l’enfant vers plus d’autonomie.
La diversité des plans d’aide scolaire pour la dyslexie peut effrayer les parents. Ils y voient un mélange de sigles et de dossiers d’apparence incompréhensible. Certes, le système est complexe, mais sa vocation est de répondre à la diversité des troubles des apprentissages et de leurs besoins. Pour cette raison, chaque plan d’appui à la scolarisation concerne des profils d’élèves variés et engage différents partenaires. Pour retrouver son chemin dans le labyrinthe institutionnel, les associations de parents et les groupes de soutien apportent des ressources essentielles. Et au premier rang, les équipes enseignantes comme les professionnels de santé sont en mesure de guider les familles. Il n’y pas une, mais plusieurs possibilités. Tout comme il n’y a pas un, mais plusieurs profils d’enfant dys.
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