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Faut-il donner des devoirs de vacances à son enfant dys ?
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Faut-il donner des devoirs de vacances à son enfant dys ?
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Retrouvez des conseils et des astuces adaptés pour accompagner les devoirs de vacances de son enfant dys. Maintenez les acquis et profitez des vacances !
La question des deux mois de pause estivale est régulièrement posée. Une étude de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) a montré en 2020 que les grandes vacances accentuent les écarts entre les élèves de CP. Nous ne nous lancerons pas dans ce débat complexe aux multiples facteurs. Par contre, s’interroger sur la place du travail de révision est important, surtout pour les porteurs de troubles des apprentissages. Faut-il donner des devoirs de vacances à son enfant dyslexique ? La réponse est oui, mais sans le mettre en difficulté. Voici des conseils et des pistes de réflexion qui vous aideront à concilier le repos et la mémorisation des acquis.
Les vacances sont essentielles pour permettre à chacun de se reposer, mais elles peuvent fragiliser les acquis des élèves dys. Le suivi orthophonique peut être conservé ou mis en pause pour que l’enfant et sa famille soufflent un peu. Proposer des activités durant les vacances est un excellent moyen pour préparer sereinement la rentrée.
Pour la plupart, qui dit travailler pendant l’été, dit cahier de vacances. C’est presque un rituel en juin. Les parents se sentent obligés d’acheter un de ces ouvrages si bien disposés en tête de gondole. Les enfants sont déjà impatients de commencer ces carnets à la mise en page attrayante. Et promis, cette année, ils vont s’y tenir. Et promis, cette année, vous ferez de ces temps, des moments agréables. Sauf que ces activités ne sont pas adaptées aux dys et elles ne font que le replacer face à ses difficultés. Les lettres sont trop petites pour faciliter la lecture, les pages sont surchargées d’éléments qui dispersent l’œil et l’attention, etc.
Depuis plusieurs années, des cahiers de vacances spécifiques pour les troubles dys se trouvent sur le marché. Différentes maisons d’édition les proposent dans les kiosques ou à la vente en ligne. Sont-ils la solution pour maintenir les acquis souvent fragiles des porteurs de troubles neurodéveloppementaux ? Ils peuvent être une réponse intéressante pour les enfants qui ont un profil scolaire. Certains prennent plaisir à remplir les pages de ces cahiers de devoirs. Il reste néanmoins important de garder un regard critique sur les exercices. Si l’un d’entre eux constitue un obstacle, il faut l’écarter en l’adaptant ou en passant au suivant. Le maître-mot est de permettre un entraînement, pas un épuisement.
Il vaut mieux un peu tous les jours, pourrait être l’adage des devoirs de vacances de son enfant dys. Et cette logique est aussi juste pour un jeune non porteur de trouble. La répétition et la régularité combinées à la légèreté sont les clés du travail d’été. 15 à 20 minutes cinq fois par semaine sont plus efficaces que deux heures tous les deux jours. Si une crise d’opposition ou une tension semblent vouloir s’inviter, on décale ou on raccourcit le programme. Le bon rythme d’apprentissage est celui qui rend efficace l’activité et contourne les difficultés. Prévoir une ou deux journées de pause dans la semaine est important pour ne pas essouffler l’enfant. L’espacement et la réitération sont la base de la mémorisation. La courbe de l’oubli du philosophe Ebbinghaus et les études des neurosciences insistent sur l’importance de tester régulièrement ses connaissances. C’est d’autant plus vrai pour les dyslexiques dont les efforts d’adaptation permanents les rendent fatigables.
Les cahiers de vacances sont riches d’exercices dans toutes les matières. La course aux apprentissages n’est pas l’objectif de juillet-août. L’important est de maintenir un travail régulier en français et en maths, comme dans les domaines artistiques et sportifs. La lecture et l’écriture sont mobilisées tous les jours (avec la petite pause vue plus haut). L’utilisation des nombres (les calculs comme la résolution de problème) est aussi une activité récurrente. Les matières dites fondamentales (lire, écrire, compter) sont celles qui posent le plus de difficulté aux enfants dyslexiques. Ne pas les travailler suffisamment fragiliserait les acquis et creuserait les écarts avec leur classe à la rentrée. Ces apprentissages se travaillent aussi (et surtout !) de manière ludique. De nombreux jeux de société utilisent les compétences clés. Par exemple, jouer avec plusieurs dés oblige à surcompter, c’est-à-dire à additionner. Les cartes illustrées travaillent l’imagination, le langage oral et la compréhension. Les règles du jeu sont là pour guider la partie et être aménagées. N’hésitez pas à les adapter pour répondre aux besoins du jeune dys et faciliter leur accès. Les orthophonistes comme les enseignants utilisent ces supports et détournent une partie des règles pour faciliter la mise en action.
Les outils technologiques offrent une autre possibilité de travailler et de consolider les compétences. Le support numérique évite les appréhensions grâce à son approche ludique. Et c’est tant mieux ! Les parents accompagnent et encadrent l’usage des applications. Le programme de Poppins est conçu pour justement concilier une utilisation progressive et un temps d’écran surveillé. Un enfant qui utilise Poppins toute l’année scolaire peut poursuivre durant l’été. Il continue à entraîner la lecture et l’écriture par le biais de la musique et du rythme.
Pourquoi avoir ajouté les activités artistiques et sportives en début de paragraphe ? Elles sont souvent les domaines préférés des petits comme des grands dys. Exploiter leurs talents est fondamental pour maintenir le plaisir d’apprendre que ce soit en vacances ou toute l’année.
L’année est généralement dense pour un enfant dyslexique et ses parents. Les rendez-vous chez les spécialistes, ceux avec l’enseignant et les démarches administratives s’ajoutent à la gestion de la difficulté en classe. Le dernier trimestre soulève des questions quant à l’orientation et la rentrée teinte le mois d’août d’appréhensions. Les vacances s’envisagent avec l’envie de tout mettre de côté ou, à l’inverse, de multiplier les sessions d’entraînement. Comme souvent, la réponse est entre les deux. Bien préparer le mois de septembre, c’est trouver cet équilibre entre des révisions régulières (et courtes !) et des moments de détente. L’enfant dys, plus encore qu’un autre, a besoin de se reposer durant ses vacances et de garder ses apprentissages en mémoire. Les neurosciences parlent d’apprentissage distribué, lorsque l’on présente une même notion plusieurs fois de suite pendant une longue période. La rétention en mémoire est alors améliorée… et les temps de pause préservés. Pour les devoirs de vacances d’un dyslexique, les deux vont de pair.
Même si vous avez décidé d’utiliser un cahier de vacances spécial dys, il est nécessaire de contextualiser ses connaissances. Opter pour des mises en situation variées et ludiques est l’astuce pour aider son enfant dys à réviser. Apprendre, c’est réinvestir ses acquisitions. Plus les voies de récupération en mémoire sont différentes, plus les compétences s’ancrent. En pratique, le français comme les maths doivent se vivre dans les moments du quotidien. Pour l’entraîner à la lecture, les livres de jeunesse adaptés, les cartels d’un musée ou les panneaux d’orientation en forêt sont des occasions de s’exercer. Cuisiner en famille et déchiffrer tout ou partie d’une recette, c’est de la lecture. Lorsqu’elle est ainsi mise en contexte, elle est plus attrayante. Et surtout, elle transforme l’activité en une source de légèreté et de plaisir.
De la même façon, l’écriture se travaille dans les situations du quotidien. Plutôt que de faire rédiger un enfant dys dans un cahier de vacances, vous pouvez investir des moments de vie en famille. L’été est l’occasion d’écrire des cartes postales. Leur format court et leur style informel autorisent un maniement du stylo sans pression. Correspondre avec tata ou une copine, c’est plus rigolo que de répondre à un exercice ! Le carnet de voyage est une autre manière ludique d’encoder une phrase. Il n’y a pas besoin de partir en vacances pour le réaliser. Le petit plus : le rendu est joli ! L’enfant peut faire le dessin d’une sortie à la mer ou à la piscine, coller une plume trouvée dans le jardin ou tout autre trésor du jour. La seule règle est que le support ait du sens pour lui et qu’il ne soit pas source de stress. Tant pis s’il reste quelques erreurs sur la carte de mamie ou sous la photo de la sortie au zoo. Même pas grave si le graphisme est maladroit. Il s’entraîne et mémorise sans s’en rendre compte, c’est ça les vacances !
🎧 Retrouvez les conseils de Laura Marie, orthophoniste, dans le 3ᵉ épisode de notre podcast D comme dys. Elle livre des astuces pour faire rimer les devoirs avec divertissement (disponible sur Le Club Poppins, Deezer, Spotify, Apple podcast).
Chaque été, l’Éducation nationale propose différents dispositifs de soutien pour les élèves. Les vacances apprenantes consolident les compétences scolaires dans un cadre ludique ou privilégié. L’école ouverte, la colo apprenante ou le stage de réussite font partie de ce programme de remise à niveau. Est-il adapté aux jeunes porteurs de troubles ? Cela dépend de chacun. Si l’enfant a envie d’y participer, pourquoi ne pas tester une année. Il renforce son plaisir d’aller à l’école et évolue avec ses camarades. S’il lui est nécessaire de couper avec le cadre institutionnel, l’expérience est à éviter. Dans tous les cas, même s’il participe à l’un de ces stages, cela ne suffira pas. Des activités régulières, ludiques et spécifiques aux troubles dys sont proposées par les parents tout l’été. Apprendre et mémoriser nécessitent de répéter, espacer, renforcer… et s’amuser !
Le temps de repos estival est un moment important pour les élèves dys. Ils ont à la fois besoin de prendre une pause avec l’école et de consolider leurs connaissances, sans se retrouver en difficulté. Les devoirs de vacances d’un enfant dys sont un savant mélange de détente et d’entraînement ludique. Leur motivation et leur estime de soi doivent être préservées. Le travail d’été est régulier, mais léger tant par la quantité que l’esprit. Le jeune dyslexique travaille un peu tous les jours. Le cahier de vacances est une possibilité parmi d’autres. Il lit, il écrit, il compte et il calcule en s’amusant. Il fait du lien avec ce qu’il a appris tout au long de l’année et ce qu’il vit. Les règles du jeu changent, au sens propre comme au sens figuré. Les grandes vacances sont autant nécessaires pour se reposer que pour aider votre enfant à préparer sereinement la rentrée.
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