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AESH de l’enfant dys : établir une bonne relation

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AESH de l’enfant dys : établir une bonne relation

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AESH de l’enfant dys : établir une bonne relation

Découvrez comment une bonne relation avec l'AESH d'un enfant dys peut influencer positivement sa scolarité et son bien-être émotionnel.

Comment instaurer une bonne relation avec l’AESH de l’enfant dys ?

Les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) sont devenus par leur nombre le 2ᵉ métier de l’Éducation nationale. Une très grande majorité est représentée par des femmes. Leur intervention est soumise à la décision d’une commission des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Certains enfants porteurs de troubles des apprentissages bénéficient de cet accompagnement. Il est un soutien capital pour l’élève, mais aussi pour l’enseignant et les familles. Il fait pleinement partie de l’équipe pédagogique et facilite le travail collaboratif. Comprendre son rôle et ses missions aide à nouer une relation de confiance avec l’AESH de l’enfant dys

Quel est le rôle de l’AESH auprès d’un élève dyslexique ?

L’intervention d’un AESH fait partie des mesures d’aide à la scolarisation des enfants en situation de handicap. Son attribution est définie par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui statue au sein de la MDPH. Cette aide individuelle (AESH-i) ou mutualisée (AESH-m) apporte un soutien important dans la scolarité des enfants.

L’attribution d’un accompagnant des élèves en situation de handicap

Lorsque les troubles des apprentissages envahissent trop le quotidien scolaire, les parents peuvent établir une demande d’aide auprès de la MDPH. Chaque partenaire remplit un guide d’évaluation des besoins de compensation en matière de scolarisation (GEVA-Sco). Ils font part des compétences et des difficultés de l’enfant dans chaque espace de sa vie (à la maison et à l’école). Le dossier est évalué par la CDAPH qui détermine quelle mesure de compensation est la plus adaptée : 

  • aide matérielle ;
  • aménagement du temps scolaire ;
  • aide humaine.

La notification définit : 

  • le temps d’accompagnement sur la semaine ;
  • les activités concernées ;
  • la durée du contrat.

Ces informations figurent dans le projet personnalisé de scolarisation (PPS) de l’élève, document qui regroupe les préconisations retenues.

Les missions de l’AESH

Depuis les années 80, le métier d’accompagnant est passé du statut d’emploi précaire à une véritable professionnalisation de leur fonction. Leur affectation est souvent autant attendue par les parents que par les équipes pédagogiques. Son rôle est crucial dans le déroulement de la scolarisation d’un enfant en situation de handicap. L’AESH l’aide à : 

  • améliorer son autonomie ;
  • soulager les efforts fournis ;
  • accompagner l’utilisation d’outils de remédiation ;
  • stimuler la mise en action dans les apprentissages ; 
  • encourager et valoriser les progrès ;
  • faciliter l’expression des ressentis ;
  • développer une bonne relation avec ses camarades de classe ;
  • etc.

La formation

Lors de leur recrutement, les candidats bénéficient d’une formation initiale complétée par des modules de formation continue. Les domaines sont vastes et répondent aux spécificités du champ du handicap. Des modules sur les troubles neurodéveloppementaux peuvent être proposés. Ils correspondent aux priorités propres à chaque directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN). L’objectif n’est pas de former des personnes pour accompagner un trouble en particulier, mais pour s’adapter au contexte. Les AESH sont la plupart du temps mutualisés : ils interviennent auprès de plusieurs élèves. Le but de leur formation est de : 

  • favoriser l’autonomie et non la dépendance à une aide humaine ;
  • répartir les aides sur un établissement scolaire ;
  • former les accompagnants à l’inclusion.

Voici un exemple d’emploi du temps :  

  • Le matin, l’AESH suit un élève de CM1 avec une dyslexie et un autre avec un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H). 
  • L’après-midi, il accompagne un CE2 porteur d’une dyspraxie. 

Il travaille également avec des jeunes aux troubles cognitifs et moteurs.

Pourquoi renforcer la relation entre l’AESH et l’enfant dys est important ?

L’accompagnant des élèves en situation de handicap occupe une place essentielle dans la scolarité. Au-delà d’offrir une aide humaine, il participe à l’élaboration des compétences psychosociales souvent malmenées chez les enfants porteurs d’un trouble des apprentissages. Il est un partenaire essentiel auprès des parents et des professeurs.

Améliorer l’adaptation scolaire

La diversité des enfants suivis par un AESH peut stresser les parents d’un enfant porteur d’un handicap. Et s’il ne comprend pas les besoins liés à une dyslexie ? S’il ne connaît pas les spécificités de la dysphasie ? L’accompagnant travaille avant tout en collaboration avec le professeur. Il suit à la fois les préconisations et la méthodologie du maître et celles définies dans le PPS. Son intervention prend racine directement dans la classe. Il travaille sur les supports donnés par l’enseignant. Son intervention facilite donc la participation aux activités et l’appropriation des outils ou de la méthodologie. Sa présence soulage grandement la scolarité de l’enfant. La diversité des profils de jeunes accompagnés améliore son adaptation aux situations et aux réactions nouvelles.

Encourager l’engagement de l’élève

Se lancer dans une tâche scolaire pour un enfant dys, c’est un peu comme se préparer à sauter à l’élastique… plusieurs fois par jour. C’est une épreuve qui le met en difficulté. Lorsqu’il y a une reconnaissance de handicap, le trouble des apprentissages impacte massivement le quotidien scolaire. Les compétences de l’enfant sont alors en décalage avec celles de ses camarades. En se plaçant à la hauteur de sa classe, son niveau est généralement plus faible. En se plaçant à sa hauteur, de nombreux progrès sont visibles. Chaque pas, même petit, pour acquérir un savoir ou un savoir-faire est essentiel. L’AESH est à l’affût de ces progrès. Il est détaché du groupe et se concentre sur les besoins spécifiques du jeune suivi. Alors, dès qu’il voit une réussite, il sait la valoriser, l’encourager et la transmettre au professeur. La gestion de la double tâche cognitive est fréquemment utilisée en cours. Elle représente un réel calvaire pour les enfants porteurs de troubles des apprentissages (et parfois pour les autres aussi !). L’accompagnant l’aide à se décharger des tâches secondaires (ex. : lire un texte pour laisser toute la place à la compréhension, lire les consignes pour se concentrer sur la résolution d’un problème, écrire une réponse pour préserver les capacités attentionnelles, etc.)

Préserver l’estime de soi

Qui dit décalage dans les apprentissages, dit estime de soi impacté. La répétition des difficultés et des échecs finit par altérer la confiance de l’enfant. Pour certains, notamment ceux porteurs d’un TDA/H, il est fréquent d’entendre des phrases assassines pour l’égo. « De toute façon, je suis nul. Je comprends jamais rien. », « C’est sûr, je vais encore tout rater. » La liste est longue quand l’estime de soi est dégradée. L’AESH est aux premières loges de cet autosabotage. Il a la double mission de pouvoir faire un feed-back positif dès qu’un progrès est observé. Souvenez-vous, il n’y a pas de petit progrès ! Il est le relais entre l’enfant et l’enseignant. L’estime de soi de l’enfant se co-construit avec les adultes qui l’entourent. 

Comment entretenir une bonne relation avec l’AESH de l’enfant dys ?

L’AESH accompagne l’élève à la suite d’un long parcours d’adaptations, de demande de reconnaissance de handicap, de confiance en soi altérée. Nous l’avons vu, ses compétences sont vastes et son intervention soulage le quotidien de l’enfant. Il paraît alors essentiel de préserver ce lien facilitateur de l’inclusion scolaire.

Organiser des rencontres régulières

Lors des équipes de suivi de scolarisation (ESS), tous les professionnels intervenant auprès du jeune en situation de handicap sont réunis. L’accompagnant en fait partie au même titre que les professeurs, l’orthophoniste, le psychologue, etc. Lors de cette instance, les parents ont la possibilité de lui poser des questions ou de lui faire part d’observations. Les temps off, avant et après la réunion, sont également précieux. Ils sont l’occasion de mieux comprendre la relation qui unit l’accompagnant et l’enfant. Dans la loi, aucun texte n’interdit aux parents et aux accompagnants de se rencontrer. Deux conditions s’imposent.

  1. L’AESH ne peut pas intervenir au domicile de la famille ni transmettre ses coordonnées personnelles.
  2. La rencontre entre l’accompagnant et les parents se fait sous l’autorité et avec l’accord des enseignants. 

Le ministère de l’Éducation nationale a édité un guide qui donne quelques conseils pour établir une bonne relation.

Utiliser des outils de communication

Lorsqu’un parent souhaite faire un point sur la scolarité de son enfant ou aborder un point en particulier, il contacte le professeur. C’est par son intermédiaire qu’il peut rencontrer l’AESH de son enfant dys. Il le fait soit par le biais d’un espace numérique de travail (ENT) soit dans un carnet de liaison. En pratique, l’interaction se fait souvent en présence de l’enseignant. Néanmoins, lorsque les besoins de l’enfant rendent nécessaires de faire des points réguliers entre la famille et l’école, un carnet de suivi est parfois instauré. Il permet de : 

  • suivre les progrès ;
  • valoriser les réussites (toutes !) ;
  • instaurer un contrat entre l’enfant, l’école et la maison sur certains objectifs clairs et atteignables ;
  • conserver une trace des relations du jeune avec le travail en classe ou ses camarades, telle une météo des émotions ;
  • donner des informations qui pourraient avoir un impact sur la journée d’école, notamment celles provenant du suivi orthophonique ou autre ;
  • etc.

Le carnet est construit par le professeur qui coordonne, le cas échéant, son utilisation entre l’accompagnant et la famille. 

Définir des objectifs communs

À l’école comme à la maison, s’accorder sur les demandes faites à l’enfant est important, surtout lorsqu’un trouble des apprentissages est présent. Si chaque adulte intervenant auprès de lui adresse des sollicitations sans les mettre en relation avec celles des autres, une cacophonie s’installe. Le PPS est un outil précieux pour justement définir les objectifs et les aménagements à mettre en place. Pour que sa portée soit maximale, le travail doit se réaliser en synergie. Envisager les points réguliers comme des réunions collaboratives donne un sérieux avantage à chaque partenaire… et donc à l’enfant. Les parents y partagent les informations nécessaires à la bonne compréhension du trouble neurodéveloppemental de leur enfant. Identifier son fonctionnement facilite la prise en considération de ses besoins. Une communication claire et équilibrée entre chacun est l’une des clés d’une inclusion réussie. 

Autoriser l’expression des ressentis

Comment faire si la relation entre l’AESH et l’enfant dys n’est pas optimale, voire se passe mal ? Sur le papier, les conditions sont idéales. Dans la pratique, des incompréhensions, voire des incompatibilités de caractère existent. Ces situations sont inconfortables pour chacun et, en premier lieu, pour l’enfant. Il se retrouve pris dans un conflit de loyauté entre les adultes qui l’entourent. Avant que le différend ne se transforme en discorde : communiquez ! L’écoute active est la méthode à enclencher dès qu’un grain de sable se glisse dans la relation. Elle est complémentaire de la communication non violente. Pour Marshall Rosenberg, « tout conflit est l’expression tragique d’un besoin insatisfait ». En pratique ? Faites part de vos ressentis et acceptez d’entendre ceux de l’autre, adulte comme enfant. Avant de savoir où se situe le jugement juste, écoutez et exprimez-vous. Dans la plupart des cas, des incompréhensions ou des non-dits ont brouillé la communication. Ce peut être un mot maladroit, un objectif trop ambitieux qui a mis l’enfant en difficulté ou l’utilisation d’un moyen de compensation négligé. Quelle qu’en soit la raison, le premier réflexe à avoir est de rester dans la communication.

Valoriser le rôle de l’AESH

Dans la très grande majorité des cas, la relation avec l’accompagnant est bonne. Sa motivation pour exercer ce métier est réelle et palpable. Son attribution est un soulagement pour l’élève, sa famille et l’établissement scolaire. Chacun a besoin de se sentir reconnu dans ce qu’il fait. Sa présence discrète en classe ne doit pas faire oublier l’importance de toutes ces petites actions qui changent fondamentalement la scolarité de l’enfant. Ses interventions paraissent peut-être banales pour un adulte (lire une consigne, un texte, prendre en note, aider à rester focalisé sur une tâche, etc.). Elles changent pourtant la vie scolaire du jeune porteur de handicap. Alors, osez remercier l’AESH de votre enfant dys ! Valorisez son aide et son écoute ! 

L’attribution d’un accompagnant des élèves en situation de handicap est toujours très attendue par les parents. La longueur des démarches et l’attente de la notification de la MDPH participent à l’impatience de voir son affectation. Mais elle ne se suffit pas à elle même. Par définition, l’aide humaine met en jeu des liens particuliers qu’il faut comprendre et entretenir. Une bonne relation avec l’AESH d’un enfant dys est un facteur déterminant pour rendre efficaces ses interventions. Il agit avec discrétion, mais ses missions n’en sont pas moins essentielles à une scolarisation épanouie. Ici comme ailleurs, établir et entretenir une communication claire facilite le quotidien des adultes et des enfants dys.

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